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L'ESSENTIEL
Éléonore a été tuée le 1er janvier 2022 à 5h du matin par son compagnon militaire près de Saumur.
Elle a reçu plusieurs coups de couteau alors même qu'elle avait déposé plainte à trois reprises contre lui.
Sur LCI, ses parents s'expriment pour la première fois.
e fut le premier féminicide de l'année. Éléonore est morte sous les coups de couteau de son compagnon le 1er janvier dernier. Militaire de formation et âgée de 28 ans, elle s'était engagée pour protéger les autres. Aujourd'hui, ses parents confient leur douleur de ne pas avoir pu la sauver, malgré les trois plaintes qu'elle avait déposées avant son meurtre. "Un seul coup donné peut entraîner la mort de votre enfant", prévient sa mère, Virginie Louis.

En octobre dernier notamment, des témoins ont assisté à une scène d'une rare violence. "Il lui a mis des coups de talon, des coups de ranger dans la figure, dans le ventre, partout. Et une fois qu'on lui dit, on appelle les forces de l'ordre, il s'en va et il la laisse par terre. Il la laisse pour morte", raconte le père d'Éléonore, Francis Places.

Une descente aux enfers jusqu'au 1er janvier 2022
Le compagnon, militaire également, mais d'un régiment distinct, avait interdiction de rentrer en contact avec elle. Pourtant, le jour du meurtre, lui et Éléonore résidaient depuis plusieurs jours dans un village près de Saumur, au domicile du frère du militaire, qui était aussi présent au moment des faits. Selon le communiqué de la procureure, "après une consommation importante d'alcool, le mis en cause est brusquement devenu agressif et violent à l'égard de son frère et de la victime".

Le corps de la jeune femme a été retrouvé sur le palier du petit immeuble, dans les parties communes. "Il l'a tirée par les cheveux pour la sortir de l'appartement, il l'a poignardée comme un sauvage. Au visage, dans le cou, dans le dos...", décrit avec émotion Francis Places, qui s'indigne des mesures insuffisantes prises par la justice pour protéger sa fille.

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