Un exemple presque parfait de violences conjugales
Nathalie a 40 ans.
Elle est gérante d’un magasin de vêtement féminin
Elle a deux enfants avec son compagnon violent et alcoolique.
Depuis des années il boit et la fait culpabiliser.
Si elle le quitte, il se tuera lui dit-il.
Il se tape la tête contre les murs et se scarifie.
Il la culpabilise de l’abandonner en raison de son alcoolisme et d’être seul alors qu’il a besoin d’elle.
Il fait vivre un enfer à cet femme et à ses propres enfants, les scènes de violences contre lui même et les reproches contre son épouse ont lieu devant les enfants.
Il culpabilise sa femme de vouloir le séparer des enfants car une rupture, c’est le séparer des enfants.
Cet homme joue sur la triple culpabilité.
Culpabilité d’être abandonnée par sa compagne en raison de son alcoolisme.
Culpabilité d’être séparé de ses enfants alors même que Madame les protège de la violence et alcoolisme de leur père.
Culpabilité de ne pas l’aider.
Madame dépose plainte pour des faits de violences qui se déroule au foyer.
Elle part se réfugier chez ses parents 10 kilomètres plus loin.
Madame dépose une plainte pénale pour des faits de violences conjugales.
L’affaire est poursuivit et une date d’audience à lieu 30 jours plus tard.
Le tribunal aggrave le contrôle judiciaire et interdiction lui est faite de rencontrer Madame.
Monsieur est libre, placé sous contrôle judiciaire comportant l’interdiction de rencontrer Madame.
Il continue à la poursuivre, la faire épier, lui téléphoner, lui envoyer des textos, passer devant son domicile ou son magasin, lui dire qu’il va lui pourrir la vie.
Madame retourne au commissariat qui n’enregistre aucune plainte pour ces faits ou pour violation du contrôle judiciaire.
Madame écrit au préfet,
Elle veut qu’une plainte soit déposée.
Après trois mains courantes, la police acceptera une nouvelle plainte.
Monsieur sera présenté au parquet et sera placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer Madame ou qu ‘elle se trouve.
Finalement Monsieur sera condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis avec mise à l’épreuve comportant pour interdiction de rencontrer Madame.
Je saisis le juge aux affaires familiales et j’obtiens la suspension totale du droit de visite et d’hébergement sur des enfants.
Une expertise psychologique est ordonnée par le juge et aucun élément laissant penser que Madame dit du mal de Monsieur n’est avérée.
Cette affaire démontre à quel point la justice est baignée de résistances.
Elle démontre que l’institution résiste à la parole des victimes.
Ne pas vouloir enregistrer une plainte alors même que l’agresseur est sous contrôle judiciaire démontre à quel point l’institution est dans l’incapacité d’apprécier le danger.
Le deuxième point, qui rejoint le premier, est que la victime est toujours suspectée de mentir.
Non seulement de mentir mais de faire mentir les enfants.
Cette attitude judiciaire est inadmissible.
Pourquoi ne bénéficie t elle pas de la même présomption d’innocence que le prévenu ?
Pourquoi remettre en cause sa parole ?
Les procédures ne cessent de tenter de démontrer que la victime ne dit pas toute la vérité.
Pourquoi la justice ne veut elle pas entendre le malheur ?