Nathalie habitait en Province. Intelligente, dynamique, elle se marie et est rapidement enceinte de son bébé. Elle pense vivre le vrai bonheur. Après quelques mois de vie commune, elle subira la violence conjugale qui arrive peu à peu dans sa vie, l’air de rien ….

Paradoxe des violences conjugales

Nathalie vit isolée de ses parents qui habitent Paris, de ses amis, de son milieu professionnel…mais peu importe cet homme lui parait être le Prince Charmant. Elle commence à subir des humiliations pendant sa grossesse. Mais cet heureux événement est aussi dit-on une drôle d’épreuve pour le Papa. Maman stressée, le bébé subira un AVC in utéro, il sera opéré dans son ventre. La médecine fait d’énorme progrès et sauve le bébé, Elle.

Monsieur va commencer à taper Madame qui et fragilisée par cet événement. Elle n’est pas assez forte et c ‘est un peu de sa faute si tout cela est arrivé, selon Monsieur.

Le bébé naît et les grandes violences aussi .

Le père tente de lui montrer qu’elle ne sait pas s’occuper d’un nouveau né, alors que lui, toujours au travail, serait un père attentionné.

Il va taper Madame devant le bébé, avec le bébé dans ses bras.

Elle dépose plainte.

Il sera condamné à une peine de 3 mois d’emprisonnement assorti d’un sursis.

Madame va alors saisir le Juge aux Affaires Familiales pour voir prononcer une ordonnance de protection.

Monsieur sera écarté du domicile conjugal et Madame se le verra attribuer ainsi que la résidence de l ‘enfant .

Le magistrat change et 3 mois plus tard, le couple comparait devant le JAF pour une ordonnance de non conciliation .

COUP DE THÉÂTRE : LA RÉSIDENCE DU BÉBÉ EST ATTRIBUÉE  AU PÈRE.

Motivation :

Madame dit avoir été victime de violences conjugales mais ne peut le prouver.

Madame a été mutée en Région Parisienne et a éloigné l ‘enfant du père.

Cela signifie qu’une mère ne pourra jamais s’éloigner du père quand bien même celui-ci serait violent.

C’est une interprétation a contrario et totalement dévoyée de l ‘esprit de la loi de Juillet 2010.

L’éloignement de la victime est une mise sous protection évidente que pratique tous les pays européens.

Cela signifie aussi que les femmes ne peuvent déposer plainte que si elles sont certaines des poursuites pénales engagées contre l’agresseur. Or, comment le savoir avant un dépôt de plainte, une audition de l ‘auteur, un certificat médical des Unités Médicaux Judiciaires… Comment deviner si on sera face à  un parquet réactif et sensibilisé à la question ou un parquet “classeux” sans suite qui ne voit jamais l ‘infraction caractérisée .

CONCLUSION

POUR EVITER DES PLAINTES POUR DES FAITS DE VIOLENCES CONJUGALES, TRANSFÉREZ LA RÉSIDENCE DES ENFANTS AUX PÈRES… (si on comprend bien le Juge Aux Affaires Familiales)

INVERSION DES RESPONSABILITÉS: c’est à la justice d’instruire et non à la victime blessée d’élaborer un dossier

INVERSION DES CULPABILITÉS; c’est la victime qui est bien fondée à déposer plainte et non l ‘auteur à évoquer la supposée maladie mentale de la victime.